Le magazine Time a donc décrété que vous (lire «usagers du web 2.0») étiez la personne de l'année. Bravo à vous, donc. À lire entre autres dans le dossier, un texte de Steven Johnson sur la montée de l'amateurisme, au sens positif du terme (c'est entre autres un des aspects bénéfiques d'Internet dépeint dans The Long Tail, dont j'ai parlé plus tôt cet automne). Johnson déplore entre autres le fait que, jusqu'à maintenant, l'attention médiatique sur ce phénomène se soit surtout attardée au journalisme et à Wikipédia.
If you read through the arguments and Op-Eds over the past few years about the impact of Web amateurism, you'll find that the debate keeps cycling back to two refrains: the impact of blogging on traditional journalism and the impact of Wikipedia on traditional scholarship. In both cases, a trained, institutionally accredited elite has been challenged by what the blogger Glenn Reynolds called an "army of Davids," with much triumphalism, derision and defensiveness on both sides.This is a perfectly legitimate debate to have, since bloggers and Wikipedians are likely to do some things better than their professional equivalents and some things much worse, and we may as well figure out which is which. The problem with spending so much time hashing out these issues is that it overstates the importance of amateur journalism and encyclopedia authoring in the vast marketplace of ideas that the Web has opened up. The fact is that most user-created content on the Web is not challenging the authority of a traditional expert. It's working in a zone where there are no experts or where the users themselves are the experts.
Il cite en exemple son projet outside.in (mon entrée là-dessus ici) comme un indice de la direction que prendra le web, au cours des prochaines années.
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Autres commentaires sur la décision de Time
Le sujet principal de ma chronique à Bazzo.tv aujourd'hui: La majorité des Canadiens sont d’avis qu’un commercialisme exagéré entoure maintenant Noël. La plupart d’entre nous, cependant, nous résignons à cet état de fait, et contribuons nous aussi à la consommation excessive, à l’endettement déraisonnable, au gaspillage... C’est qu’il est difficile d’aller à contre-courant d’une culture où les us et coutumes entourant cette fête sont considérés comme sacrés. Malgré tout, depuis deux ou trois ans une révolution tranquille se prépare contre ce commercialisme. Soutenu par une coalition informelle d’activistes anti-consommation, d’environnementalistes, de groupes religieux et de militants pour la paix et le développement international, ce mouvement n’a jamais eu autant de vigueur que cette année. Analyse.
Autres sujets: la cryothérapie, le powerising et le burkini
Détails, liens et extrait ici.
Le sujet principal de ma chronique à Bazzo.tv aujourd'hui: le lifehacking. Selon l'Oxford English Dictionary, lifehacking est l’un des mots-clés de 2006. Que signifie ce terme, qui n’a pas encore d’équivalent français? C’est avant tout une philosophie adoptée par ceux et celles qui veulent mener une vie plus simple, plus productive et moins stressante. Face aux mille et une sollicitations et distractions du monde moderne, les lifehackers cherchent donc à développer (et à partager) des astuces, des techniques, des habitudes qui rendront leur vie meilleure, plus «focussée».
Autres sujets: les vacances de procréation, les tatouages blancs et les détectives privés pour célibataires.
Détails et extraits ici.
L'article Wikipédia (an).
Le sujet principal de ma chronique à Bazzo.tv aujourd'hui: la fin de la culture de masse, telle qu'on l'a développée au 20e siècle. Grâce à Internet et ses nouvelles possibilités, nos habitudes changent. C'est vrai dans tous les domaines, mais plus particulièrement en culture. 
Nous vivons encore à l'ère des hits et des best-sellers, mais les changements sont rapides. D’une culture de masse, nous nous dirigeons vers une culture de niches, et les manifestations de cette tendance sont déjà nombreuses. La longue traîne est un nouveau phénomène qui amènera des bouleversements dans notre environnement, et ce, tant au niveau culturel, que médiatique, social ou politique.
Autres sujets: les garderies pour adultes, le placement de produit dans les livres, et le ghost riding.
Détails et extraits ici.
À lire: The Long Tail, par Chris Anderson.
On le sait, la quantité d'information disponible sur Internet ne cesse de croître. C'est entre autres le cas de celle qui concerne notre vie de quartier quotidienne: les gens que nous croisons et ceux qui nous dirigent, les restos et commerces que nous fréquentons, les potins, tout ça. Mais, sur Internet, toutes ces nouvelles, données, rumeurs, anecdotes, etc. ne sont pas regroupées géographiquement. Elles sont disséminées à travers le web, sur des blogues, des sites médias, des forums de discussion, etc. Autrement dit, nos quartiers géographiques n'ont pas d'équivalents virtuels.
C'est ce décalage que veut combler Outside.in, un nouveau site plutôt révolutionnaire. Co-fondé par Steven Johnson, à qui on doit entre autres l'excellent Everything Bad Is Good for You (et, avant ça, le magazine Feed), le concept tombe en plein dans la tendance actuelle vers une plus grande localisation de l'information. Et puis on est 2.0 ou on ne l'est pas: le site permet aussi aux utilisateurs de soumettre leurs propres infos sur leur quartier.
Pour avoir une idée de ce que ça donne concrètement, allez voir la page consacrée à Tribeca. Pour l'instant, on ne retrouve que des quartiers américains (il y en a déjà plus de 1700, en quelques jours à peine), mais une expansion canadienne ne peut être bien loin...
Le sujet de ma toute première chronique à Bazzo.tv: nous vivons dans un monde de plus en plus artificiel, virtuel, abstrait. Mais l’authentique effectue un retour en force: commerce équitable, mouvement slowfood, produits du terroir, fonds éthiques et écotourisme ont la cote. Comment expliquer ce phénomène?
Détails et extraits ici.
C'est la fin... Dernière chronique à Indicatif présent, après trois ans à l'émission.
J'en profite pour passer en rafale dix tendances que je ne pourrai pas analyser: l’artisanat engagé, écrire à la main, le «conservatisme South Park», le tutorat, les Grups, le freak folk, les bars à chocolat, les dominos, rédiger sa propre notice nécrologique et démissioner plutôt que se contenter de deux semaines de vacances.
> Écouter la chronique (13:02)
> Indicatif présent
À Indicatif présent cette semaine: la recherche de la tranquilité. Dans notre monde moderne, la paix et le silence ressemblent de plus en plus à un luxe. De quelles manières se manifeste notre désir grandissant d'avoir un peu plus de tranquilité dans notre vie?
Aussi: les romans baladodiffusés, les chaînes de télé spécialisées pour bébés et les cartes d’affaires pour mamans.
> Écouter la chronique (12:24)
> Indicatif présent
Journaliste, commentateur culturel, conseiller littéraire, créateur de projets, éditeur, administrateur, ailier gauche, Montréalais.
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9 896
Il y a souvent quelque chose de presque mystique, dans le fait d'être tombé sur un livre précis à un moment précis de notre vie.
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