Parc du Mont-Orford,
commission parlementaire:
théâtre de l’absurde
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 27 mai 2006
Parc du Mont-Orford,
commission parlementaire:
théâtre de l’absurde
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 27 mai 2006
Ce doit être une bien triste chose, que de se sentir inutile, non-désiré, de trop. D’avoir l’impression que, dans la grande marche de l’humanité, nous avons été relégués à la queue, parce que le monde a changé, et que dans ce monde nouveau, nous ne servons absolument à rien. C’est un peu ainsi que doit se sentir le magnétophone à cassettes. Ou Marie Eykel.
Et c’est aussi ce sentiment qui doit habiter les effectifs de la marine serbe, ses 5 000 marins, ses 900 Marines, ses huit sous-marins tactiques, ses trois frégates, ses 31 navires de patrouille. C’est que les citoyens du Monténégro ont cette semaine choisi de se séparer de la Serbie, faisant du même coup perdre à cette dernière son accès à la mer. La Serbie se retrouve donc avec une marine, mais plus de mer pour la mettre dedans. Ce qui est un problème, vous en conviendrez.
Ayons donc une pensée pour le marin serbe, ce navigateur sans mer, cet homme sans but, ce Dominic sans Martin. Et croisons les doigts de ne pas la perdre, notre mer à nous.
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 27 mai 2006
Un très bon commentaire de Xavier, sur P45 Conversations, à propos de la situation pour le moins désespérante, autant à Québec qu'à Ottawa.
Au terme d’un débat houleux, les députés ont finalement voté mercredi en faveur de prolonger la présence militaire canadienne en Afghanistan. De quoi devraient-ils débattre, maintenant?
1) L’oeuvre poétique d’Anne Hébert.
2) Les dangers des piscines gonflables. Non, encore mieux: les dangers des poupées gonflables.
3) Les différences esthétiques et philosophiques entre le beau et le sublime.
4) La pertinence d’obliger légalement Météomédia à changer la petite musique fatigante qui accompagne la présentation des prévisions météorologiques.
5) Toute cette histoire de démocratie représentative.
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 20 mai 2006
Conférence à Bonn
Et le Canada a l’air
un peu beaucoup fou
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 20 mai 2006
On pensait que l’utilisation de mots afin de construire des phrases était une caractéristique unique à l’humain. C’était même, dans notre esprit, une des rares choses qui nous différenciait des animaux, avec la philosophie et le sudoku. Mais voilà que cette semaine, surprise, des scientifiques nous ont révélé l’impensable: certains lofteurs ont aussi des habiletés rudimentaires en syntaxe!
Ha, bien sûr, ce n’est que facétie: la science n’a pas encore réussi à prouver la chose. Mais une révélation presque aussi étonnante est venue jeudi ébranler notre conception de la supposée supériorité humaine: selon des chercheurs de l’université de St-Andrew’s, en Écosse, une certaine espèce de singes africains utilise deux sons distincts («pyows» et «hacks», apparemment) dans la construction de phrases.
«À notre connaissance, se félicitait l’un des chercheurs, il s’agit du tout premier indice nous permettant de penser qu’une espèce non humaine est en mesure d’utiliser un système de communication syntaxique». Voilà qui est bien excitant. Pour notre rapport au monde animal, bien sûr. Mais aussi pour tout ce que cela laisse envisager comme nouveau bassin de participants aux débats de TQS.
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 20 mai 2006
Un très, très intéressant dossier, dans La Presse d'aujourd'hui:
Un groupe d'experts et de personnalités publiques propose de faire de Montréal la plus grande ville piétonne en Amérique du Nord. Pour cela, il suggère un véritable «plan Marshall» des transports en commun, du vélo et de la marche afin de reconquérir une partie de la voie publique abandonnée aux automobiles.
Le manifeste est publié dans La Presse, mais un pdf devrait être disponible bientôt sur Cyberpresse. Il y a plein de bonnes idées là-dedans. Espérons que nos décideurs sauront y porter attention...
CH en vacances
Devraient aller aux États:
le dollar est fort
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 6 mai 2006
Tout juste un mois avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi antitabac, certains propriétaires de bars et de restaurants mènent toujours un combat désespéré pour obtenir un assouplissement. Ils laissent planer la menace de fermetures, pertes d’emplois et autres catastrophes économiques en tous genres. La semaine dernière, le président de l'Union des tenanciers de bars du Québec a même fait valoir que «travailler dans un bar n'est pas plus dangereux que de bosser dans une mine», ce qui ne veut probablement rien dire. Étrangement, cependant, personne ne semble envisager la possibilité que la nouvelle loi, plutôt que de faire baisser la clientèle, la fasse plutôt croître, ce qui semble pourtant fort plausible, dans un monde où il y a plus de non-fumeurs que de fumeurs.
Pour éclairer une situation, rien de mieux que d’étudier les exemples étrangers. Tournons donc notre regard, si vous le voulez bien, vers l’Écosse, contrée de fumeurs et de buveurs s’il en est une, où est appliquée depuis peu une loi semblable à celle qui entrera en vigueur ici le 31 mai. Et tiens, tiens, le Scotsman rapportait justement cette semaine que, du moins dans le domaine du bingo, les craintes des tenanciers se sont avérées non fondées. Au contraire: la fréquentation des salles a même augmenté depuis qu’on y interdit de fumer. CQFD.
Bon, il y a bien le Sunday Post, de Dundee, qui rapportait les propos moins réjouissants d’une certaine Nancy Burke, 63 ans: «On ne peut pas demander aux gens âgés de fumer dans le froid et la pluie. Récemment, un homme est tombé raide mort, quand il est sorti fumer». Mais c’est bien connu: le froid et la pluie, ça va vous tuer, ces affaires-là.
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 29 avril 2006
Journaliste, commentateur culturel, conseiller littéraire, créateur de projets, éditeur, administrateur, ailier gauche, Montréalais.
Les commentaires récents
9 896
Il y a souvent quelque chose de presque mystique, dans le fait d'être tombé sur un livre précis à un moment précis de notre vie.
9 896
Il y a souvent quelque chose de presque mystique, dans le fait d'être tombé sur un livre précis à un moment précis de notre vie.