L'article de Adbusters.
Mon petit essai d'il y a deux ans auquel je fais référence, sur l'engouement des hipsters pour Omnikrom.
Journaliste, commentateur culturel, conseiller littéraire, créateur de projets, éditeur, administrateur, ailier gauche, Montréalais.
Bonjour M. Langelier,
Merci d'avoir remis en lumière votre essai sur Omnikron écrit il y a deux ans. Il m'avait échappé à l'époque et j'ai eu beaucoup de plaisir à le lire, d'autant plus que je partage votre analyse.
Félicitations aussi pour votre participation à l'entrevue de Christiane Charette sur les hipsters. Dieu que votre présence était essentielle pour ajouter un peu de chair autour de l'os!
Je trouve que les deux invités ont très mal défendu leur statut de hipsters. Je connais le phénomène, je rencontre moi aussi quelques spécimens de cette espèce lorsque je m'égare dans la douce basse-ville de Québec et ces quelques lieux «d'avant-garde» d'un «Nouvo Saint-Roch» où la faune locale se la joue faussement détachée derrière un évident matérialisme edgy. Mais c'est vraiment la première fois que j'entendais des gens se décrire ainsi et, sérieux, ça frôlait le pathétique par moments. Bravo à vous et Mme Charette pour avoir travaillé ferme afin de mieux cerner le sujet!
L'entrevue a vivement animé un souper avec des copains de la fin vingtaine ou de la jeune trentaine cette semaine. Conclusion : on est tout sauf hipsters!
Pis maudit que plus j'y pense, plus aucune arguments avancés par les deux hipsters de cette entrevue n'ont de l'allure...
Ou ben tout ça est bidon, ou bedon on est crissement pas dans le coup. Ce qui m'a inspiré le palmarès suivant que j'avais envie de partager avec vous:
Pourquoi mes amis et moi n'avons rien des hipsters
1. on est trop vieux pour comprendre (30 ans, c'est la has-beenerie assurée!)
2. on porte tous un doux regard amusé et ironique sur la vie sans avoir besoin de passer à la radio pour le dire
3. on ne se définit pas par la marque de nos vêtements
4. on est trop cultivés car après tout, on connaît WIlde et Warhol, vrais hipsters avant la lettre, des dandys créatifs qui eux, avaient un véritable regard ironique sur leur époque
5. on n'a pas assez envie de ressembler à une serveuse d'un café branché du Mile-End
6. on a cette drôle d'idée farfelue de participer à notre société en faisant des trucs super poches genre voter
7. on aime la musique qui dure plus que deux semaines
8. on a porté des chemises à carreaux mal boutonnées, mais c'était en 1992 et ça s'appelait le grunge
9. on accepte de vieillir
10. si on arrivait dans un vernissage où on sert des hamburgers McDo, on ne dirait pas : «Wow, Je, suis présentement dans un vernissage ultra-hip d'une galerie ultra-hip de en train de manger des hamburgers McDo avec d'autres jeunes ultra-hip qui se disent : «Wow, Je, suis présentement dans un vernissage ultra-hip d'une galerie ultra-hip en train de manger des hamburgers McDo » On se dirait : «Cool, des bugeux gratis, j'ai faim, c'est rare dans les vernissages». Et criss, on regarderait les oeuvres!
Rédigé par : Valérie | 04 décembre 2008 à 10:43
Je pense que le point 9 est fondamental...
Merci beaucoup pour le commentaire.
Rédigé par : Nicolas Langelier | 05 décembre 2008 à 10:10
J'adore votre commentaire, Valérie! Surtout le point 10 lol.
Personnellement, j'ai les hipsters en horreur. Il y en a aujourd'hui tellement partout (ça pululle dans les universités où la belle jeunesse vient étudier) que c'en est devenu banal. Vive le conformisme!
Rédigé par : Minerve | 29 décembre 2008 à 05:55