06 février 2008

Jean-Claude Marsan contre le Projet Griffintown

Admirable texte d'opinion de l'architecte et urbaniste Jean-Claude Marsan, dans La Presse et Le Devoir d'aujourd'hui, à propos du projet de «développement» de Griffintown, proposé par les gens qui nous ont donné l'horreur urbanistique qu'est le «quartier» Dix30.

«S'imaginer qu'en superposant un concept de centre commercial de banlieue sur la trame et l'héritage urbain de Griffintown et qu'en jouant avec la couleur de la brique on va engendrer des lieux de résidence et d'usage captivants, c'est s'illusionner. Pire, s'imaginer qu'en amenant la population à participer à l'amélioration d'un concept aussi inadapté et aussi banal on va réussir à créer un quartier qui a de l'allure, c'est une idée qui n'a pas d'allure (...).

Il serait temps que nos élus se rendent compte que Montréal est une des villes les plus remarquables d'Amérique pour sa culture et son patrimoine bâti et que ce n'est pas en se mettant à la traîne de promoteurs qui pigent des concepts et des idées à droite et à gauche au gré de leurs intérêts qu'ils vont faire fructifier cet héritage. Montréal mérite mieux, beaucoup mieux!»

6 fév 2008 16:00:04 | Architecture, Environnement mental, Montréal, Urbanisme

1 Commentaire

Charles-Antoine Perreault

Comment la "ville du design Unesco" ( je ne comprend toujours pas ce que ça veut dire ) peut-elle accepter des "projets" aussi merdiques,sur un site aussi crucial, sans même la participation de designers urbains ou de véritables architectes?
Par contre les étudiants de l'ETS seront impliqués, ça sera donc merdique mais écologique!
De toute façon l'important c'est que la brique "s'intègre bien au contexte" et que les façades comportent de jolis décrochés pseudo-moderne...

Rédigé par : Charles-Antoine Perreault | 13 février 2008 à 09:49

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Dix mille choses qui sont vraies9 906On pourrait passer des heures à regarder les opérations de déneigement Dans un monde où des chaînes de télévision entières sont consacrées à des choses aussi ennuyantes à regarder que le golf ou les travaux d’obscurs comités parlementaires, il est suprennant que personne n’ait encore pensé à lancer une station dédiée au déneigement. Au fil des ans, le ramassage de la neige en milieu urbain est pourtant devenu l’objet d’un dispositif impressionnant. Pas étonnant, d’ailleurs, qu’on parle d’«opérations»: il y a une rigueur toute militaire dans la façon, par exemple, dont les convois défilent dans la nuit, dans le rugissement des moteurs et les signaux de drapeaux. Ou dans la manière avec laquelle les différents types de véhicules arrivent par vagues successives, parfaitement synchronisées. Et que dire du contremaître/général, assis dans son pick-up/quartier général, criant des ordres dans un walkie-talkie? Bien sûr, on peut se contenter de regarder tout ça de notre fenêtre. Il y a quelque chose de méditatif, d’ailleurs, à rester comme ça le nez contre la vitre, dans la chaleur du calorifère, pendant que dehors des hommes et des femmes s’emploient méthodiquement à faire disparaître l’hiver. Mais une chaîne spécialisée, avec des prises de vues multiples nous mettant au coeur de l’action? Des animations par ordinateur nous expliquant...
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