Depuis un an, je ne bois plus dans des bouteilles en plastique réutilisables, à cause des risques très sérieux pour la santé liés au bisphénol A, un composé chimique utilisé dans leur fabrication. Le bisphénol A est un perturbateur hormonal: le corps le confond avec l'oestrogène... (Pour ceux que ça intéresse: j'utilise une bouteille en inox)
Le Globe and Mail rapportait hier que Mountain Equipment Coop a décidé de retirer de ses tablettes tous les produits fabriqués dans ce type de plastique (La Presse reprend la nouvelle aujourd'hui). MEC attendra un avis de Santé Canada avant de prendre une décision définitive sur la question.
En octobre dernier, le magazine Harper's soulignait (abonnement nécessaire) que 95% des produits chimiques avec lesquels nous sommes quotidiennement en contact n'ont JAMAIS été testés quant à leur impact sur notre santé ou l'environnement. 95%! Aussi bien dire que le principe de précaution a été jeté à la poubelle.
Dans sa chronique d'aujourd'hui, Pierre Foglia écrit que, beaucoup plus que la question du réchauffement de la planète, c'est celle de la non-régulation de l'industrie chimique qui l'inquiète. Il a certainement raison. Lisez ceci, tiré de l'article de Harper's:
Greenpeace U.K. released a study in 2005 that found numerous toxic chemicals in the umbilical-cord blood of European infants. That same year, World Wildlife Fund International tested the blood of three generations of women from twelve European countries. The largest number of chemicals—sixty-three—was found in the group of grandmothers. Given the number of years they had had to accumulate exposure, this result was perhaps not surprising. But the next-highest level was among their grandchildren, aged twelve to twenty-eight, who in their short lifetimes had amassed fifty-nine different toxic chemicals. The blood of a nineteen-year-old Italian, who later sent me her test results, included brominated flame retardants, which are potential liver, thyroid, and neurological toxins that are used to coat many electronics; the pesticides DDT and lindane, the latter of which is suspected of contributing to breast and other cancers; perfluorinated chemicals, known carcinogens that are used as stain- and water-repellents on clothing, furniture, and nonstick cookware; and artificial musk aromas, found in soaps and perfumes, that scientists claim can reduce the body’s ability to expel other toxins.
Tout ça pour dire qu'il est grand temps que le regard médiatique se détourne un peu des gaz à effet de serre pour se porter sur tous ces produits qui nous empoisonnent au quotidien. Mais bien sûr, en attendant que les médias s'y mettent, rien ne nous empêche de nous informer nous-mêmes: il y a internet, pour ça.
He bien.
Je suis content de n'être pas le seul à aborder l'utilisation des produits chimiques dans nos vies. Moi aussi suite à la chronique de P.Foglia j'ai senti le besoin d'aborder ce thème mais de façon moins scientifique que vous, mettons!
J'achète parfois chez MEC alors je trouve que c'est tout à leur honneur de retirer du marché des produits qu'il croit être nocif.
Rédigé par : Gaétan | 08 décembre 2007 à 15:35
Merci pour les liens puisqu'en tant que cycliste j'utilise souvent des bouteilles de plastique réutilisable.
Pour le bisphénol: à mon âge les spermato c'est pu une préoccupation....
Pour la bouteille inox: heureux d'apprendre qu'elle se monte sur une cage pour vélo. Je vais voir...
Rédigé par : Gaétan | 08 décembre 2007 à 15:48
Je me demande bien à base de quelle sorte de plastique les gobelets et biberons de bébé sont fabriqués... Merci pour le lien vers les bouteilles en inox!
Rédigé par : Isa | 11 décembre 2007 à 16:55