Le magazine Time a donc décrété que vous (lire «usagers du web 2.0») étiez la personne de l'année. Bravo à vous, donc. À lire entre autres dans le dossier, un texte de Steven Johnson sur la montée de l'amateurisme, au sens positif du terme (c'est entre autres un des aspects bénéfiques d'Internet dépeint dans The Long Tail, dont j'ai parlé plus tôt cet automne). Johnson déplore entre autres le fait que, jusqu'à maintenant, l'attention médiatique sur ce phénomène se soit surtout attardée au journalisme et à Wikipédia.
If you read through the arguments and Op-Eds over the past few years about the impact of Web amateurism, you'll find that the debate keeps cycling back to two refrains: the impact of blogging on traditional journalism and the impact of Wikipedia on traditional scholarship. In both cases, a trained, institutionally accredited elite has been challenged by what the blogger Glenn Reynolds called an "army of Davids," with much triumphalism, derision and defensiveness on both sides.This is a perfectly legitimate debate to have, since bloggers and Wikipedians are likely to do some things better than their professional equivalents and some things much worse, and we may as well figure out which is which. The problem with spending so much time hashing out these issues is that it overstates the importance of amateur journalism and encyclopedia authoring in the vast marketplace of ideas that the Web has opened up. The fact is that most user-created content on the Web is not challenging the authority of a traditional expert. It's working in a zone where there are no experts or where the users themselves are the experts.
Il cite en exemple son projet outside.in (mon entrée là-dessus ici) comme un indice de la direction que prendra le web, au cours des prochaines années.
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Autres commentaires sur la décision de Time
Je suis agréablement surpris. C'est génial : Le grand public comprendra peut-être que nous sommes en pleine révolution des modes de communication.
Il y a 5 ans, le web n'était abordable qu'aux entreprises qui étaient les seules à diffuser et rayonner sur la toile.
Aujourd'hui, l'individu (et la masse d'individus) a plus de flexibilité, s'adapte beaucoup plus rapidement et a plus d'impact qu'une compagnie qui se déplace à la manière d'une sangsue.
Car on le sait : pour sucer, les compagnies doivent rester accrochées.
Rédigé par : Jean-François Proulx | 18 décembre 2006 à 22:14