08 décembre 2006

NOTE PLUS ANCIENNE
À propos de la solitude au 21e siècle De temps à autre, il m’arrive de donner des présentations portant sur Internet et les nouveaux moyens de communication. Et presque à chaque fois, c’est quasi immanquable, un des participants y va d’un commentaire/question sur les risques que posent ces nouvelles manières de communiquer, en terme d’isolement, de solitude, du fait qu’on connaît-des-gens-à-l’autre-bout-du-monde-mais-qu’on-ne-connaît-même-pas-nos-voisins. À chaque fois, ma réponse est la même: oui, il y a des risques, mais ultimement, Internet nous permet de rencontrer physiquement des gens qui, autrefois, auraient probablement continué à évoluer dans des milieux différents du nôtre. Nous créons sur Internet des communautés d’intérêt que, en raison de notre nature profondément sociale, nous avons inévitablement envie de reproduire dans le monde physique. Je réfléchissais à ça, hier soir, en revenant du Yulblog. En 2006 seulement, j’ai rencontré un grand nombre de gens que j’avais d’abord «connus» sur Internet: Alex, André, Andrée-Anne, Annie B., Annie Q., Catherine (bon, re-rencontré, disons), Daviel, Éric, Frederic, Gwenaëlle, Julien, Marie-Noëlle, Martine, Michel, Nika, Olivier, Patrick, Véronique et bien d’autres encore. Tous des gens brillants et allumés et désireux de tisser des liens avec les gens autour d’eux. Tout ce monde-là ne sont pas devenus des amis profonds et indéfectibles, bien sûr; comme...
NOTE PLUS RECENTE
Dix mille choses qui sont vraies9 943Les rêves d’autrui nous ennuient Depuis la nuit des temps, les rêves ont fasciné l’humanité. On a cherché à comprendre leur sens, leur origine, leurs prémonitions potentielles, les volontés divines qui s’y trouvaient. Les plus grands esprits se sont penchés sur ces mystères, d’Aristote à Freud, de Descartes à Lynda Lemay. C’est que les rêves sont, effectivement, fascinants. Que ce soit en tant que délire onirique, phénomène neurologique ou indicateur psychologique, ils sont certainement l’une des plus passionnantes manifestations de notre activité cérébrale, de nos angoisses et aspirations, de notre âme. Pourtant, et c’est là le grand paradoxe, cette fascination, aussi puissante et immémoriale soit-elle, a le don de s’arrêter net à un moment bien précis: quand quelqu’un entreprend de nous raconter son rêve de la nuit passée. C’est immanquable. Le rêve a beau être «vraiment bizarre», «étrange», «complètement fou», «super troublant», peu importe, dès que quelqu’un commence à nous le raconter, une puissante envie de visiter le pays des rêves nous envahit nous-même. Seule exception: quand nous sommes personnellement en vedette dans le rêve en question. Ah, là, notre égo s’éveille et veut connaître la suite. Qu’avons-nous fait? Qu’avons-nous dit? Nous sommes-nous déshabillé? Nous sommes tellement préoccupés par notre image que nous nous intéressons...