Le très respecté astrophysicien Stephen Hawking donnait mardi une conférence à Hong Kong, et son message était clair: «Sauvez-vous! Vite! Sauvez-vous, j’ai dit! Alleeeez!». Bon, il a dit tout ça d’une manière un peu moins directe, mais qui revenait essentiellement au même: «La survie de l’espèce humaine dépend de sa capacité à coloniser l’espace. La vie sur Terre est de plus en plus susceptible d’être annihilée par une catastrophe, tel qu’un réchauffement soudain de la planète, un virus fabriqué par l’homme ou un autre danger encore inconnu».
Et en cette semaine où le gouvernement Charest s’est servi du bâillon comme le petit couple Canadian Tire de son super générateur à énergie solaire, où les rhymes puériles de Black Taboo et Omnikrom ont été perçues par certains comme une menace sociale nécessitant une intervention gouvernementale, et où l’on apprenait que certains leaders musulmans ressentent apparemment le besoin d’émettre une fatwa pour rappeler que ce n’est peut-être pas une bonne idée de tuer les gens, en une semaine comme celle-là, donc, une seule question nous vient vraiment à l’esprit: on les prend où, donc, les billets pour Pluton?
Paru dans le cadre de la chronique Actuelités, La Presse, samedi 17 juin 2006
Christian Garcin a publié chez Verdier un recueil de nouvelles qui est en fait un très bel éloge de la fuite: La neige gelée ne permettait que de tout petits pas.
Rédigé par : Lili Marin | 19 juin 2006 à 21:56