Il persiste une grande hypocrisie collective, par rapport à l'environnement. Tout le monde se dit très préoccupé par l'environnement, mais les gestes concrets révèlent souvent une réalité différente. C'est le cas avec l'automobile: on se scandalise du nombre d'automobiles en circulation, mais on prend quand même sa voiture pour aller au centre-ville, par exemple, ou on refait complètement la rue St-Denis en laissant le même espace disproportionné aux voitures, ou alors on peste contre les vélos.
Autre exemple, aujourd'hui: je verrouille mon vélo devant la Maison de Radio-Canada. Quand je reviens, je le trouve affublé d'un deuxième cadenas, celui-là frappé du logo de RC. Je n'avais pas le droit de laisser mon vélo là, apparemment. Plus d'une demi-heure après mon appel à la sécurité, un gardien arrive finalement. Je suis, bien sûr, en maudit.
Moi: C'est quoi ce *** de niaisage-là, de barrer les bicycles?
Gardien: C'est logique.
Moi: Quoi?! En quoi c'est logique? Y a absolument rien de logique là-dedans!
Gardien: Y a un stationnement à Papineau, un autre à Wolfe, c'est logique que t'as pas le droit de te barrer là.
Moi: ...
Bon, les gardiens de sécurité ne sont généralement pas reconnus pour la qualité de leur jugement. Mais quand même, ça en dit long. Au Québec, le vélo est encore quelque chose qu'on peut parfois tolèrer, mais il ne faut vraiment pas qu'il dérange.
On est encore très loin de ça, mettons.
Vraiment étonné par cette attitude du gardien. Très bon ton article. Je vais le mentionner sur mon blog. En passant je ne sais pas si tu fais dans le groupe de musique ou la chanson de "métro", mais tu regarderas sur mon blog, j'ai découvert un chanteur dernièrement à berri il est très bon.
bonne journée!
Rédigé par : r.lavergne | 25 mai 2006 à 10:31
Pourquoi est-ce que je ne suis absolument pas surprise de l'attitude du gros gorille déguisé en gardien de sécurité (je sais, c'est un cliché, mais c'est vrai dans la plupart des cas)? Et encore, considérez-vous chanceux à Montréal car le vélo est un moyen de transport beaucoup plus utilisé qu'à Québec, où le "char" règne en roi et maître!!!
Rédigé par : Zigounette | 25 mai 2006 à 11:48
Il existe à montréal un groupe (un peu trop underground mais qui travaille à se désungrounder) qui s'appelle Masse Critique et qui, chaque mois, organise une rencontre de genz à vélo (et à rollerblade parfois) qui, avec la masse qu'ils forment, peuvent occuper toute la largeur de la rue en toute légalité.
C'est quelque chose de profondément agréable de rouler dans le milieu de la rue, là où il y a pas de porte de char qui peuvent s'ouvrir en tout temps, là où l'asphalte est vraiment belle, etc.
leur site: http://www.crasseux.com/cm/splash.html
désolée du commentaire pas trop relié, mais des cyclistes frustrés, ça me fait toujours penser à ça.
en attendant quelque chose de mieux, j'imagine...
Rédigé par : gwenaelle | 02 février 2007 à 00:03